Tout commence par un acte. Un acte de naissance. Ce document, en apparence banale, trace le point de départ de l’existence légale d’un individu. Il donne accès à l’école, à la santé, à l’héritage, au droit de vote. Sans lui, pas de carte nationale d’identité, pas de reconnaissance par l’État, pas de voix.
L’identité légale est un droit fondamental. Elle permet à chaque individu d’exister officiellement aux yeux de la société et de l’État.
Et pourtant, des milliers de Camerounais vivent encore dans l’ombre, sans identité légale, sans droits reconnus. C’est pour remédier à cette injustice silencieuse que le projet RECORD – Renforcement de l’État Civil dans l’Ouest et Restitution des Droits – a été lancé. Soutenu par le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), ce projet ambitieux est une réponse concrète à un besoin fondamental : être reconnu, exister, appartenir.
Pourquoi renforcer l’état civil ?
L’état civil ne se limite pas à des documents. Il représente la clé d’accès à la citoyenneté et à de nombreux droits : scolarisation d’un enfant, accès aux soins de santé, droit de vote et de participation civique, héritage, sécurité sociale, etc.
Le manque d’enregistrement touche particulièrement les zones rurales et les populations vulnérables. Une réforme en profondeur du système est donc essentielle pour construire une société équitable, où chaque citoyen compte.
LE PROJET RECORD EN BREF
Le projet RECORD vise à :
· Renforcer l’offre de service d’état civil dans la région de l’Ouest à travers des infrastructures modernes et un personnel formé ;
· Stimuler la demande des citoyens par des campagnes de sensibilisation et des opérations de régularisation administrative ;
· Améliorer la coordination des acteurs au niveau local et national ;
· Assurer une gestion efficiente du projet avec un pilotage rigoureux.
Les composantes du projet : Un Impact Social Majeur
1. Amélioration de l’enregistrement des faits d’état civil
· Réhabilitation et équipement de 41 centres Principes d’état civil
· Formation de plus de 200 acteurs (agents BUNEC, officiers, secrétaires, personnel de santé et de justice
· Acquisition de 3000 registres d’état civil
· Appui à la numérisation des données
· Développement d’outils pour la production de statistiques fiables et la viabilité financière des centres
deux.