Dans 9 mois la ville de Bertoua  se dotera d’un nouveau marché au lieu-dit Mokolo 2. La pose de la première s’est faite le 18 janvier dernier, en présence du MINHDU et de l’Ambassadeur de France au Cameroun.

Financé par le C2D dans le cadre du programme C2D-Capitales Régionales, le marché comptera : 14 blocs de 190 boutiques, 04 hangars, 02 points d’eau, des latrines, aires de stationnement et un bloc administratif le tout sur une superficie d’environ 1500 m2. Le nouvel espace marchand promet de jours meilleurs aux marchands de Mokolo 2 loin des intempéries, de la précarité et de l’insécurité. La pose de la première pierre s’est faite au cours de la visite des travaux du programme dans la ville.

En rappel, le programme C2D Capitales Régionales à Bertoua a déjà réalisé 17km de voiries ; 131529 km2 de surfaces aménagées d’équipements marchands ; 60 candélabres solaires ; 10 forages et latrines scolaires ; 06 toilettes publiques pour  un taux d’avancement global autour de 93%. Le programme avance sereinement vers la fin de son cahier de charge.

La 5ème édition des petits déjeuners du C2D, le rendez-vous dédié à une meilleure connaissance de l’écosystème C2D s’est appesanti sur la contribution du programme Capitales Régionales (CR).

Les villes de Bertoua, Bafoussam, Garoua, Maroua et Bamenda connaissent de manière constante, une amélioration du cadre de vies de leurs populations. Voiries au Béton Compacté au Rouleau (BCR), infrastructures, espaces marchands, de loisirs, etc. font partie de ces nombreuses réalisations.

En faisant un bref rappel historique du programme le 16 décembre dernier, Herman KEMEKONG, Coordonnateur National de CR, a relevé plus de 245milliards de FCFA sur les trois C2D pour l’appui au rayonnement de ces chefs-lieux de régions. Par ses axes stratégiques : équipements marchands ; équipements de proximités (borne-fontaine, toilettes publiques, éclairages) et amélioration du cadre de vie (équipements sportifs, culturels et de détente), le visage des villes change.

En guise de bilan, le programme présente un taux d’exécution global de 71%. Le changement déjà palpable dans les villes annonce donc de nouveaux travaux qui viendront compléter le tableau déjà réalisé, comme l’a constaté les journalistes présents au voyage de presse dans la ville de Bafoussam en novembre dernier.

 

Financée par le C2D, la structure affiche un bilan positif et des résultats concrets. Son laboratoire est unique en Afrique centrale.

Vous souhaitez savoir quelle est la population de chauve-souris hébergée par le Cameroun et quelles races sont susceptibles de transmettre le coronavirus ? Vous voulez connaître les corridors empruntés en Afrique centrale par les éléphants, lors de leur migration ? Vous souhaitez disposer de données de cartographie et d’évaluation des stocks de carbone des ressources en bambou du Cameroun ? Faites un tour au laboratoire de géomatique environnementale de l’université de Dschang. Ici, l’univers forestier camerounais n’a plus de secret. Il est décortiqué, étudié, analysé et documenté. Bienvenue dans un monde à part où éléphants, chauve-souris et autres gibiers sont au «menu» tous les jours.

C’est le 27 octobre 2014 que le Programme sectoriel forêt-environnement (PSFE 2), financé par le Contrat de désendettement et de développement (C2D) et dont la mission globale est l’aménagement et le suivi des forêts du Cameroun, signe une convention de financement d’un montant de 99,6 millions de FCfa avec l’université de Dschang. Il s’agit d’un appui à l’unité de recherche en géomatique environnementale. Un avenant, signé le 13 décembre 2019, portera ce montant à 109,6 millions de FCfa. L’université de Dschang, retenue pour accueillir le laboratoire de géomatique prévu dans la convention, est considérée comme la plus nationale des universités d’Etat car présente dans 6 des 10 régions du pays. Elle est en outre présentée, dans de nombreux classements, comme la première université du Cameroun et d’Afrique centrale en termes de performances. Elle compte 8 établissements, dont la célèbre faculté d’agronomie et des sciences agricoles (FASA).

L’objectif principal de l’appui du C2D est de soutenir des projets de recherches, de formations et d’appui au développement (services à la communauté), portant sur les technologies de la géomatique appliquées à la gestion durable des forêts et des ressources naturelles. Dans ce cadre, et au-delà de l’appui financier pour le fonctionnement, la contribution du C2D a permis de doter le centre en infrastructures et équipements, notamment des GPS standard et pour système d’information géographique, des boussoles, des capteurs bi-fréquences, des dendromètres, des clisimètres, des logiciels pour cartographie numérique et télédétection, des licences pour la cartographie numérique, spatiale avancée et pour la télédétection, etc. Pour utiliser efficacement ce matériel et permettre un encadrement optimal des apprenants, sept enseignants-chercheurs, dont un professeur titulaire, un maître de conférences, cinq chargés de cours et autant de chercheurs, se relaient à la tâche. Et les résultats parlent d’eux-mêmes.

Des résultats parlants…

Depuis 2014, 128 personnes ont été formées par l’unité de recherche en géomatique environnementale de l’université de Dschang. Cinq sessions de formation continue en cartographie, télédétection et système d’information géographique (SIG), en faveur de la communauté universitaire de Dschang (enseignants-chercheurs et étudiants) ont été organisées. Un atelier national de formation sur la numérisation de données géologiques, cartographie et estimation de réserves de minéraux du développement, dans le cadre du Programme ACP-UE, en faveur des minéraux de développement, s’est tenu. De même, six écoles de terrain ont été organisées avec la participation de 343 étudiants et 21 enseignants chercheurs.

Au niveau de la recherche-action et de l’innovation, l’unité a produit son premier docteur PhD en 2017, grâce à une thèse soutenue avec brio par Mlle Christelle Dadem Gueguim. Par ailleurs, neuf mémoires d’ingénieur et masters de recherche ont été soutenus pendant que six projets de recherche-action ont été menés sur des thèmes aussi divers que la caractérisation du braconnage et de la viande de brousse dans le parc national de Deng-Deng et sa zone périphérique ; la gestion durable du corridor de migration de la faune reliant le parc national de Deng-Deng et l’UFA 10 065 : contraintes et opportunités ; inventaire, cartographie et évaluation des stocks de carbone des resources en bambous du Cameroon ; modélisation de réseaux écologiques : cas des corridors pour la migration des éléphants à l’Extrême Nord Cameroun. Toujours au niveau de la recherche-action, le laboratoire travaille à la finalisation d’un système de tracabilité génétique des bois tropicaux Apple Timtrace. A terme, il permettra d’identifier l’ADN de chaque essence de bois tropical et de définir avec certitude son origine.

 

Et demain, l’unité de recherche en géomatique environnementale ?

Les résultats enregistrés positionnent aujourd’hui l’unité comme une puissante structure de modélisation du monde réel, à travers son complexe d’équipement et des nouvelles technologies de l’information appliquées à l’aménagement forestier. Au moment où s’achève le financement C2D, le chef du département foresterie de l’université de Dschang et directeur de l’unité de recherche en géomatique environnementale, le Pr Maurice Tchamba, bien qu’optimiste pour l’avenir, reste néanmoins réaliste. Pour lui, les résultats engagés démontrent la pertinence et l’importance de cette unité de recherche. Avec une mobilisation plus accrue des ressources humaines, matérielles et financières, l’unité devrait pouvoir contribuer davantage au suivi des forêts du Cameroun et au renforcement de capacités des étudiants et des professionnels à l’utilisation et la valorisation des outils de géomatique appliquée à l’aménagement forestier. Aussi, conclut-il, la pérennisation des acquis passera, entre autres, par l’institutionnalisation de l’unité à travers un texte de création, la notoriété accrue et l’attractivité aux niveaux national et international et la conclusion des contrats d’assistance technique avec les sociétés privées et ONG.

Au regard du chemin parcouru et du bilan, l’espoir de voir cette pérennisation effective est permis.

Grâce au Béton compacté au rouleau (BCR) et des travaux annexes, le programme Capitales Régionales réussi le pari de changer le visage de la ville de Bafoussam.

En quelques mois, les riverains du Carrefour évêché, carrefour CEBEC Tougang Village, Carrefour touristique et d’autres coins de la ville ont vu leur quotidien changé. La couche grisâtre qui recouvrait leurs voiries habituellement rouges de poussière ou de boue était difficile d’ignorer. Bafoussam, ville pionnière au Cameroun de cette technologie, connait déjà 20km de voies revêtues et d’autres kilomètres sont à venir. 

« De par sa rigidité, le BCR est plus durable que sa structure. Nous avons également une facilité d’entretien, c’est une technologie qui est conseillée aux Collectivités Territoriales Décentralisées car est purement constitué de matériaux locaux notamment le sable, le gravier … des matériaux qu’on trouve au Cameroun » explique Jean Joël KOKAM, Coordonnateur du programme dans la ville de Bafoussam.

Aux côtés des travaux de voiries, le programme s’articule également par des équipements marchands, des services urbains de proximités comme des toilettes publiques et points d’eau dans les zones à fortes concentrations, des espaces verts ou encore le parc de loisir en pleine construction au centre-ville. La trentaine de journalistes des rédactions centrales présente dans la ville lors du voyage de presse organisé par le C2D ont pu en témoigner.

 

 

 

L’apport des fonds C2D dans l’accompagnement du processus de décentralisation au travers du Programme National de Développement Participatif (PNDP), a été au cœur des échanges le 22 octobre dernier lors de la quatrième édition des Petits Déjeuners du C2D.

Le thème : « Décentralisation au Cameroun : la contribution du C2D » pour ce petit déjeuner du C2D, a permis à Benoit LEBEURRE, Directeur de l'Agence française de Développement, Marie Madeleine NGA Coordonnateur National du PNDP et Berthe Jeanine TSAFACK coordinatrice STADE-C2D de retracer les 15 années d’appui C2D dans l’accompagnement du processus de décentralisation via le PNDP.

En matière d’appui aux communes la contribution à l’élaboration et à l’actualisation des plans communaux de développement (PCD). Dans la phase 1 a permis, 155 PCD et 3 000 PDL réalisés. Concernant la phase 2, ce sera 329 PCD effectués dans les dix régions et la phase 3, compte 351 plans en cours d’actualisation et d’élaboration. L’on compte également en réalisation, la contribution aux réformes institutionnelles en matière de décentralisation, notamment le financement de l’étude ayant abouti à la loi sur la fiscalité locale et la loi portant régime financier des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) ; L’étude sur l’évaluation des besoins en personnels de CTD, en vue de l’élaboration d’un tableau type des emplois communaux ayant donné lieu à l’arrêté du MINATD rendant exécutoires les organigrammes types et les emplois communaux.

 

Pour ce qui est de générer des activités d’engagement citoyen, l’appui à la mise en œuvre des solutions endogènes, le renforcement des capacités des CTD et les formations menées en direction des acteurs locaux dans les domaines variés s’enregistre. L’on n’oublie pas la réalisation de près de 6 800 microprojets dans les trois phases. Pour un montant global de 64 milliards de FCFA.

 

 

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