Yolande MEUPE, cette ancienne formée du C2D-AFOP, nous accueille dans sa ferme à quelques kilomètres de la ville de Bafoussam.  Deux bâtisses, un système autonome d’alimentation en eau plus un champs de maïs en annexe, la ferme du haut de ses 4000 poules pondeuses n’a rien à envier aux autres. Un flash-back nous ramène en 2015 lorsque le projet de la jeune femme, élevage de poulets de chair et la culture du maïs recevait l’appui de 1,5 million de franc pour avoir été parmi les meilleurs de la promotion.  Les débuts sur 400m2 pour 1000 poulets de chairs ont été le baptême des épreuves pour la jeune femme. La grippe aviaire, lui avait tout pris sauf la détermination et le savoir acquis pendant ses deux années. La tempête passée, elle a su se reconvertir aux « pondeuses ». 5 ans plus tard, le cheptel parle de lui-même avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 25 millions FCFA. « Sans AFOP ça n’aurait pas été possible » se confie-t-elle. « Grâce aux connaissances acquises, ils m’ont fait aimer le métier d’éleveur. Ma condition de vie et celle de ma famille s’est nettement améliorée ». L’avenir, elle le projette plus sereinement, car elle entend progressivement arriver à 10 000 têtes les années à venir. Par amour pour ses « bébés », elle doit désormais se faire accompagner par un employé fixe et de nombreux saisonniers pour tout le travail autour de la ferme.  Son dernier mot s’adresse aux jeunes gens qui rêvent d’entrepreneuriat et d’un avenir meilleur, « Mettons-nous au travail au bout de l’effort on a toujours quelque chose ».

Le programme d’Appui à la Sécurisation et à la Gestion intégrée des Ressources agropastorales (ASGIRAP) financé par le C2D, en collaboration avec la SODECOTON, a réussi dans le septentrion camerounais, l’aménagement de 21 283 hectares avec dispositifs antiérosifs au profit de 8 418 producteurs. Il a par ailleurs permis la construction de 1144 biefs pour la recharge de la nappe phréatique dans 240 villages. De plus, il a subventionné près de 6000 dispositifs et 2000 matériels pour la production et le transport en champs de la fumure organique. Enfin, il a financé l’acquisition de 405 602 plants forestiers et 66 869 plants fruitiers plantés dans plus de 200 villages. Toutes ces réalisations permettent de réduire la pauvreté locale par le renforcement de la durabilité des exploitations familiales et contribuent à l’amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques et économiques.

C’est le montant global mis à la disposition des Organisations et Groupements de Producteurs dans la région de l’Ouest depuis 2012 par le C2D. Il a été annoncé le 03 aout dernier par le Dr Bouba Moumini, Coordonnateur du Programme lors d’une cérémonie de remise de chèques d’un montant de plus de 275 millions à 56 organisations de producteurs disséminées dans les départements de la région. Ces chèques varient entre 500 000 et 30 millions FCFA en fonction du type d’Organisations de Producteurs. Cette dotation arrive à point nommé pour permettre aux producteurs de faire face aux nombreux challenges qui les attendent.

Ce sont 141 et 86 Petites et Moyennes entreprises agricoles et agroalimentaires (PMEAA) respectivement dans l’Adamaoua et le Nord qui ont reçu des chèques services d’une valeur minimale de 200 000frs/ entreprise pour l’accompagnement de leurs projets. Le programme intégré de valorisation et de transformation agroalimentaire ( TRANSFAGRI) développé par le C2D et mis en œuvre par l’APME a octroyé 28 200 000 FCFA dans l’Adamaoua et 17 200 000 FCFA dans le Nord pour offrir des services de consultations à ces entreprises. L’objectif est de sortir ces entreprises de l’informel notamment par la formation de consultants spécialistes de l’accompagnement des jeunes entreprises et la mise à niveau de ces dernières pour une meilleure productivité au travers du conseil et des services d’appui. Pour ces PMEAA, ces chèques annoncent une nouvelle ère, celle d’une meilleure productivité par une démarche qualitative.

Le C2D PCP-AFOP a procédé au recrutement de la 6ème vague de jeunes exploitants agropastoraux EA6 les 11 et 12 juin dernier. Le Programme poursuit ainsi, malgré la crise sanitaire actuelle sa mission d’amélioration de la qualification professionnelle des acteurs de développement agricole et rural pour une meilleure insertion socioprofessionnelle des jeunes dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des pêches. Parmi les 3 250 jeunes dispatchés dans 88 centres de formation du pays lors du dernier concours, les meilleurs projets bénéficieront d’une subvention de 1,5 million FCFA pour procéder à la mise en place de son installation agricole.

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