Les travaux en cours, au-delà d’impacter sur la vie des populations, entraîneront à terme une transformation totale de la ville.

 

Clovis Sipeou est un commerçant heureux. Locataire d’une boutique flambant neuve construite par le C2D-Capitales régionales à Bertoua, il ne cache pas son bonheur. Pour lui, «les projets C2D ont beaucoup transformé la ville». Pour disposer d’une boutique, il lui a juste suffi de monter un dossier et de le déposer au niveau du Contrat de désendettement et de développement (C2D). «Quelques mois après, j’ai été contacté pour les modalités et je suis entré en possession de mon local», raconte-t-il.

Comme lui, les résidents de la ville ne tarissent pas d’éloges à l’endroit du C2D. En effet, avec les différents travaux engagés dans la cité, le C2D est en train de transformer complètement le visage de chef-lieu du Soleil levant. Que ce soit au niveau des travaux d’infrastructures, des services urbains, des équipements marchands ou des espaces publics, Bertoua connaît une véritable rénovation dont les impacts sont prévisibles sur la mobilité des citoyens et la qualité de la vie.

Proximité et accessibilité

Afin de faciliter l’accès des populations certaines commodités sanitaires, le C2D-Capitales régionales a financé, pour Bertoua, la construction des toilettes publiques dans la ville, soit six pour les citoyens et dix latrines dans les écoles primaires et au lycée bilingue. De même, onze forages, équipés de pompes à motricité humaine et de dispositifs de lave-mains, ont été réalisés dans les écoles bénéficiaires de latrines pour pallier aux besoins en eau.

S’agissant de l’éclairage public, soixante candélabres solaires, répartis dans les communes de Bertoua 1er et 2ème, ont été installés à des emplacements choisis par les maires eux-mêmes.

 

Mobilité et fluidité

Afin de garantir une meilleure mobilité ainsi que la fluidité du trafic, il est prévu la construction de 15km de routes dans les deux arrondissements, dont 9km sont déjà revêtues en béton compacté au rouleau (BCR), une technologie innovante. Pour Brice Talom, résident du quartier Italie, «il y a un dicton qui dit : ‘’Quand la route passe, le développement suit.’’ Cela se vérifie désormais dans notre cité». Agnès Leba Jandima, commerçante, n’en pense pas moins : «Quand j’arrivais à Bertoua, la route desservant mon quartier était juste une piste. En plus du développement et beaucoup plus de clients, je l’espère, cette route va limiter les agressions. Auparavant, dès 17h, ça devenait dangereux de passer par ici.»

La construction de ces routes obéit, selon le coordonnateur régional du C2D-CR, à une logique voulue, à savoir desservir les services urbains de proximité, notamment les marches et les hôpitaux. C’est pourquo,i elles sont conçues comme une espèce de périphérique permettant de contourner la ville, d’y pénétrer et circuler aisément. C’est dans ce sens qu’une voie parallèle à la Nationale a été construite, allant du carrefour Cenajes en passant par Monou.

D’autre part, afin de relier Monou 1 et 2, deux quartiers distants d’à peine 300m mais séparés par un marécage, un ouvrage d’art a été construit en remplacement du «pont de singes», jadis emprunté par les riverains. D’une longueur de 300m, dans une zone entièrement marécageuse, son remblayage a nécessité et englouti 8000 camions de pierre de moellons. Cet axe permet, désormais, d’éviter un contournement de 30mn pour atteindre le centre-ville. Le programme prévoit également l’aménagement de trois grands carrefours (Cenajes, SGBC et Face à face), qui bénéficieront de feux tricolores et de l'éclairage public autonome au solaire.

 

Convivialité et détente

Bertoua aura son «Bois Ste Anatasie.» Cette phrase sonne comme une rengaine, chez les autorités en charge des travaux d’aménagement de la cité. En effet, le célèbre jardin du carrefour Warda, à Yaoundé, semble avoir inspiré les concepteurs des espaces publics de Bertoua. Ici, le C2D prévoit la construction de deux jardins dont un grand en face du palais de justice, et l’autre plus petit au lieu-dit carrefour Enia. Un autre jardin, situé au niveau du Carrefour presidential, sera réhabilité. Les deux petits jardins, dits de promenade, comporteront des bancs publics, des espaces de jeux pour enfants ainsi qu’un petit coin café. Le plus spacieux aura des allures de «Parcours vita» avec un terrain multisports, une salle de fêtes de 300 places ainsi qu’un restaurant de même capacité.

 

Fonctionnalité et ergonomie

Parmi les bâtiments qui transforment progressivement le visage de Bertoua, figurent les boutiques construites par le C2D et récemment mises en service. Leur design particulier et original a été conçu en régie par le personnel, les ingénieurs et architectes de la cellule locale de suivi du Programme Capitales régionales, avec l’appui de la cellule centrale basée à Yaoundé. Pour le coordonnateur local du C2D-Capital régionales, Alain Gbaman, l’ambition affichée consiste à «valoriser le matériel local, notamment les briquettes fabriquées sur place et donner plus d’espace aux commerçants. C’est pourquoi, chaque boutique comporte une mezzanine. Au total, 53 échoppes ont été construites et ont déjà généré 32 millions de francs de recettes dans les caisses de la communauté urbaine».

Au-delà des boutiques, il est prévu l’aménagement des grands marches de la ville, le «marché historique», en face des services du gouverneur et celui de Mokolo II. Au niveau du premier site, il est prévu l’aménagement d’îlots, d’espaces verts abritant des boutiques et entourés de voies ou allées. Un espace commercial, comprenant un supermarché, de nombreuses boutiques, un espace restauration ainsi qu’une gare routière à l'intérieur, sera érigé au quartier Ndemnam. 

Afin de décongestionner la ville, la construction de deux gares routières a été engagée, parallèlement à l'aménagement d'une plate-forme, à Bonis, en vue d’abriter les agences de voyage. Leur mise en service est prévue en fin d’année. Il est également prévu, dans le quartier Yadia à Bertoua II, la construction d’un abattoir municipal d’une capacité d'abattage de 100 bêtes/jour.

Pour couronner le tout, il est prévu la retrocession, à la mairie de la ville de Bertoua, du bâtiment dénommé Ateliers municipaux. Il s’agit d’un imposant édifice, bâti sur 400m et comprenant un côté en R+1, qui allie architecture moderne et matériaux locaux. Il abrite un bloc administratif réparti en 9 bureaux, une cuisine, une sale d’archives, des toilettes hommes et femmes, un bloc technique avec un grand hall de garage municipal enrichi de deux fosses de vidange pour véhicules ainsi qu’un bureau, pour le gestionnaire du garage.

Dans le  but de garantir la disponibilité de l’énergie électrique en tout temps, un système autonome au solaire a été installé, et un générateur de 80KVA acquis. L’enceinte globale s’étend sur 4000m2 avec un espace vert de promenade. Ce joyau architectural, dont le contrôle des travaux a été effectué en régie par la cellule locale du Programme, a coûté 350 millions FCfa. Sa rétrocession à la mairie de la ville est prévue au terme dudit Programme.

Avec tous ces équipements et infrastructures, le C2D contribute, fortement, à transformer le chef-lieu de la région du Soleil levant, tout en facilitant la vie et le bien-être des populations.

 

 

 

Success-story

Les visiteurs venus nombreux ont pu en savoir davantage sur le Programme et apprécier l'étendue des réalisations de cet outil franco-camerounais de coopération.

La 9ème édition du Salon de l’Action Gouvernementale (SAGO 2020), tenue du 22 au 25 septembre 2020 sous le thème « amélioration des prestations rendues aux usagers des services publics du Cameroun » a permis au C2D de présenter ses réalisations au Cameroun depuis 2006. Les visiteurs en nombre et qualité ont eu le loisir de découvrir pour certains et redécouvrir pour d’autres les nombreuses réalisations du Programme dans les secteurs comme les infrastructures, l’agriculture et le développement rural, l’environnement et forêts, la formation professionnelle, la recherche, la culture et bien d’autres.

Au nombre des personnalités venues visiter le stand du C2D, on compte les ministres de la Communication, de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, le Maire de la ville de Yaoundé, le Directeur Général de la Caisse Autonome d’Amortissement, Président du Comité Technique Bilatéral du C2D… qui n’ont pas manqué d’exprimer leurs satisfactions et encouragements.

 

 Yolande MEUPE, cette ancienne formée du C2D-AFOP, nous accueille dans sa ferme à quelques kilomètres de la ville de Bafoussam.  Deux bâtisses, un système autonome d’alimentation en eau plus un champs de maïs en annexe, la ferme du haut de ses 4000 poules pondeuses n’a rien à envier aux autres. Un flash-back nous ramène en 2015 lorsque le projet de la jeune femme, élevage de poulets de chair et la culture du maïs recevait l’appui de 1,5 million de franc pour avoir été parmi les meilleurs de la promotion.  Les débuts sur 400m2 pour 1000 poulets de chairs ont été le baptême des épreuves pour la jeune femme. La grippe aviaire, lui avait tout pris sauf la détermination et le savoir acquis pendant ses deux années. La tempête passée, elle a su se reconvertir aux « pondeuses ». 5 ans plus tard, le cheptel parle de lui-même avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 25 millions FCFA. « Sans AFOP ça n’aurait pas été possible » se confie-t-elle. « Grâce aux connaissances acquises, ils m’ont fait aimer le métier d’éleveur. Ma condition de vie et celle de ma famille s’est nettement améliorée ». L’avenir, elle le projette plus sereinement, car elle entend progressivement arriver à 10 000 têtes les années à venir. Par amour pour ses « bébés », elle doit désormais se faire accompagner par un employé fixe et de nombreux saisonniers pour tout le travail autour de la ferme.  Son dernier mot s’adresse aux jeunes gens qui rêvent d’entrepreneuriat et d’un avenir meilleur, « Mettons-nous au travail au bout de l’effort on a toujours quelque chose ».

Le programme d’Appui à la Sécurisation et à la Gestion intégrée des Ressources agropastorales (ASGIRAP) financé par le C2D, en collaboration avec la SODECOTON, a réussi dans le septentrion camerounais, l’aménagement de 21 283 hectares avec dispositifs antiérosifs au profit de 8 418 producteurs. Il a par ailleurs permis la construction de 1144 biefs pour la recharge de la nappe phréatique dans 240 villages. De plus, il a subventionné près de 6000 dispositifs et 2000 matériels pour la production et le transport en champs de la fumure organique. Enfin, il a financé l’acquisition de 405 602 plants forestiers et 66 869 plants fruitiers plantés dans plus de 200 villages. Toutes ces réalisations permettent de réduire la pauvreté locale par le renforcement de la durabilité des exploitations familiales et contribuent à l’amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques et économiques.

C’est le montant global mis à la disposition des Organisations et Groupements de Producteurs dans la région de l’Ouest depuis 2012 par le C2D. Il a été annoncé le 03 aout dernier par le Dr Bouba Moumini, Coordonnateur du Programme lors d’une cérémonie de remise de chèques d’un montant de plus de 275 millions à 56 organisations de producteurs disséminées dans les départements de la région. Ces chèques varient entre 500 000 et 30 millions FCFA en fonction du type d’Organisations de Producteurs. Cette dotation arrive à point nommé pour permettre aux producteurs de faire face aux nombreux challenges qui les attendent.

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