La signature, le 6 mars 2020 de la deuxième tranche de l’Appui budgétaire sectoriel (ABS) a servi de prétexte pour présenter à la presse le bilan du premier triennat 2017-2019. Pendant le 3ème et dernier C2D, signé le 30 juin 2016 à Yaoundé entre la République du Cameroun et la République française, une enveloppe de F CFA 120 milliards a été réservée au financement des ABS en faveur des politiques de développement durable et de croissance. Cette enveloppe globale se décline en trois triennats successifs (2017-2019, 2020-2022 et 2023-2025).

Le 1er triennat, d’un montant de F CFA 37 milliards, a porté sur la période 2017-2020. Il a permis des résultats très encourageants au niveau de la santé de la mère et de l’enfant, dans le domaine de la scolarisation ainsi que de l’appui aux petites et moyennes entreprises (PME). Concrètement, les financements ciblaient principalement la réduction de la mortalité maternelle et infantile, l’éducation de base par le renforcement de l’offre éducative et le soutien à la mise à niveau des PME camerounaises, via le Bureau de mise à niveau (BMN) des entreprises.

S’agissant de la santé, le projet « Chèque santé » a permis de fournir davantage de soins obstétricaux et néonataux de qualité. Par une contribution de 6000 FCfa, il est devenu possible, pour toutes les femmes des régions bénéficiaires (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) de couvrir le suivi de leur grossesse y compris ses complications jusqu’à 42 jours après l’accouchement. Ainsi, plus de 120.000 chèques-santé ont été acquis par des femmes enceintes et 100 sages-femmes affectées dans les formations sanitaires du septentrion, et plus de 5000 poches de sang servies.

Côté éducation, autre priorité du gouvernement, il a été question d’améliorer l’accès à l’éducation de base par le renforcement de l’offre. L’équipement de plus de 900 salles de classe en zones d’éducation prioritaire (ZEP) compte parmi les réalisations. Le secteur privé n’a pas été laissé de côté, lui qui a bénéficié de 250 appuis techniques et financiers par le truchement du BMN des entreprises, afin de renforcer les capacités opérationnelles des PME du pays.

La trentaine de journalistes ayant pris part à cette 3ème édition des « petits déjeuners du C2D » est ainsi repartie largement édifiée sur le bilan du premier triennat, ainsi que les perspectives du 2ème (2020-2022).

C’est l’une des résolutions de la 13ème session du Comité d’Orientation et de Suivi (COS) du C2D, tenue le 13 décembre 2019 à Yaoundé.

C’est dans la salle des actes du Ministère des Finances que les membres statutaires du Comité d’Orientation et de Suivi se sont réunis pour faire le point sur les performances du C2D au cours de l’année 2019. Cette session était présidée par les trois Co-présidents du COS-C2D au Cameroun à savoir, le ministre des Finances, M. Louis-Paul MOTAZE, le ministre de l’Economie, du Plan et de l’Aménagement du Territoire, M. Alamine OUSMANE MEY, et l’Ambassadeur de France au Cameroun, Son Excellence M. Christophe Guilhou. De nombreux membres du Gouvernement camerounais, Maitres d’ouvrages des Programmes et Projets C2D, des représentants de la Société Civile et des Collectivités Territoriales Décentralisées du Cameroun, et Partenaires au Développement, étaient également présents.

Le rapport d’exécution présenté par la Coordonnatrice du Secrétariat Technique d’Appui Dédié à l’Exécution du C2D (STADE-C2D), Mme Berthe Jeanine Tsafack, a fait état d’une mise en oeuvre des Programmes globalement satisfaisante. Les résultats ainsi atteints traduisent l’engagement du Cameroun et de la France à faire de ce partenariat un catalyseur du développement, un instrument puissant de lutte contre la pauvreté et un grand contributeur à la croissance inclusive mettant l’accent sur l’emploi productif et ce, malgré les difficultés d’exécution des programmes liées au contexte sécuritaire dans certaines régions. Parlant justement des régions, le COS a décidé à l’unanimité de la contribution du C2D à la reconstruction de ces dernières. Ainsi, une partie des fonds de la réserve du 3ème et dernier C2D sera affectée à la reconstruction des zones sinistrées afin d’améliorer la qualité des infrastructures et de la vie. D’autres appuis seront également apportés au processus de décentralisation en cours, à la promotion de l’innovation et du digital.

Cette session du COS s’est achevée sur un appel des Co-présidents, aux acteurs de mise en oeuvre du C2D, à redoubler d’efforts pour garantir la consolidation et la pérennisation des acquis.

Qu’il s’agisse des 12km de linéaire en plus dans la ville de Bafoussam ou des 4km à Garoua, les travaux d’amélioration de la mobilité urbaine et du visage de nos villes vont bon train.

Le programme Capitales Régionales qui compte parmi les programmes C2D les plus attendus par les bénéficiaires dans nos chefs-lieux de régions, du fait de son impact sur la mobilité et sur les revenus des Communautés Urbaines concernées, a enregistré ces derniers temps des progrès sur les plans technique et structurel. Sur le plan technique, le revêtement de chaussée en béton compacté au rouleau, qui est une réponse aux problèmes d’enclavement de plusieurs quartiers en milieu urbain enregistre un linéaire global de 17 kilomètres de plus dans les villes d’exécution, notamment 12 km à Bafoussam, 4km à Garoua et 01km à Bertoua. Grâce à ces travaux, la physionomie des villes sus-citées change progressivement et le déplacement des usagers de la voie publique se facilite un peu plus.

Par ailleurs les 254 équipements (latrines scolaires, kiosques à eaux, toilettes publiques, candélabres solaires) de services urbains construits en marge sont très exploités par les populations de ces mêmes villes. Ces équipements ont globalement comblé de nombreux besoins de ces populations, notamment l’accès à l’eau potable et à l’éclairage des lieux publics qui contribue à la lutte contre le grand banditisme. Les écoles publiques des villes concernées quant à elles, bénéficient désormais de latrines modernes.

D’autres performances sur la maturation des activités du programme dans les villes de Bamenda et Maroua sont également à noter. Les études techniques en vue du lancement des grands travaux depuis la fin d’année 2019 sont en cours de finalisation. De plus, les travaux de petits équipements comme les boutiques, latrines, points d’eau ont démarré. En ce qui concerne le circuit financier, la clarification du circuit fiduciaire de la phase 2 du programme devra accélérer l’exécution budgétaire et financière.

Vivement la fin de ces travaux d’aménagement de voirie dans les chefs-lieux de régions pour un développement intégré plus équilibré.

La commune d’Olamze et 19 autres municipalités au Cameroun ont été dotées officiellement des radios communautaires grâce au Programme National de Développement participatif (PNDP) sur financement C2D.

La période où les habitants des 28 villages constituant la commune d’Olamze, dans le département de la Vallée du Ntem, région du Sud avaient pour seules sources d’information radiophonique les radios des pays voisins est révolue depuis le 9 mars 2020. En procédant à l’inauguration solennelle de la radio Nku Nnam FM d’Olamze, qui signifie le tam-tam du village, à 135km d’Ebolowa, l’Ambassadeur de France au Cameroun, Son excellence Christophe Guilhou, officialise la mise en service des 12 radios créées et des 08 autres réhabilitées par le PNDP.

Dans son discours de circonstance, M. Guilhou, qui était accompagné de Benoit Lebeurre, le Directeur de l’Agence française de développement, a précisé que l’investissement consenti par le C2D est « destiné à l’amélioration de l’offre d’information et de communication, ainsi que de la gestion et la gouvernance locale dans 20 communes camerounaises. Au-delà, dans une zone où l’agriculture occupe une part conséquente de l’activité économique et ou les enjeux de santé et d’éducation restent essentiels, la promotion et le partage de l’information apparaissent centrales ». Pour le Coordonnateur national du PNDP, Marie Madeleine Nga, « ces radios ont été créées sur la base d’une compétition entre communes. Les huit radios réhabilitées l’ont été sur la base d’une sélection après une étude diagnostic ».

Pour rappel, l’infrastructure nouvellement inaugurée fait partie du Projet Radios communautaires porté par le PNDP sur financement C2D pour un coût global de près de F CFA 900 millions

C’est le contenu d’une résolution prise par les Co-Présidents du Comité d’Orientation et de Suivi (COS) du C2D le 7 avril 2020. La dotation de 11 millions d’Euros, soit 7,2 milliards de F CFA servira à appuyer la riposte du Gouvernement du Cameroun contre la pandémie du Corona Virus. Cet argent permettra ainsi de couvrir certaines dépenses du plan de riposte, notamment la recherche active des cas, le dépistage et la prise en charge des cas positifs.

Cette contribution du C2D entre en droite ligne de l’appel à plus de solidarité du Chef de l’Etat camerounais, son Excellence M. Paul Biya, et permettra de contribuer au renforcement de la réponse du système de santé camerounais. Par ce geste la France, à travers le C2D, réaffirme une fois de plus sa solidarité et sa présence permanente auprès du Cameroun, notamment lors des moments difficiles.

 

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